Le fait de l'évolution
"Notre identité d'origine, innocente et libre, n’a peur ni de la mort ni de la vie. Cette dimension de nous-même ne nous a jamais quittés. Comment la ressentir ?
Tout d’abord cherchons à réaliser sans détour le caractère extravagant et scandaleux de la mort. Une fois cela fait, tout naturellement s’impose à nous le caractère tout aussi extravagant de la vie. Nous sommes dès lors face à deux vertiges : celui d’exister, celui de ne plus exister. Maintenons un instant cette stupeur, le réel se révèle à nous comme une évidence : la mort est une imposture, la vie un rêve dont nous sommes l’observateur atemporel."
Andre Marro
Concepts de base
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« Le fait de l’évolution »
Tout bouge, tout se renouvelle, rien ne se répète. De plus l’Univers semble s’étirer vers le futur par une logique en spirale avec des apogées et déclins. Ce phénomène avait été déjà bien identifié par le naturaliste Buffon :
« Dans la mesure où l’on trouve des coquillages en haut des montagnes, il faut admette que ces sommets ont été, à une époque, le fond d’un océan. » Buffon
Cependant, cet irrévocable déploiement est tout de même sous-tendu par un fondement qui est une sorte de « Transition perpétuelle ». En effet ce que nous appelons « l’instant présent » est en fait un système ouvert en permanence sur un advenir mais déjà fermé sur un passé constamment révolu.
Cela peut prendre un air abstrait, mais pour évaluer un mouvement il faut tout de même l’envisager à partir d’une immobilité, et de la même manière pour envisager un temps mesurable, il nous faut l’envisager à partir d’une absence de temps.
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Néanmoins, il est possible d’envisager l’Univers comme ayant une histoire…
Au temps « zéro », dit de l’origine, soit 10-43’, « le temps de Planck », la température serait d’un million de degrés, la taille de l’Univers est alors d’un millième de centimètre. Le reste n'est qu’un vide indéfinissable !
« La libération d’énergie du vide primordial donne naissance au contenu matériel de l’Univers… Le vide est origine de tout, galaxies, étoiles, arbres, coquelicots sauvages, vous et moi. » Trinh Xuan Thuan, astrophysicien.
De ce point de vue il est absurde de vouloir nommer une origine au réel, plus précisément de vouloir y trouver un début. Il n’y a pas de début mais une sorte de perpétuelle transition entre un système qui se présente comme étant hors du temps et de l’espace et un système macroscopique qui apparaît comme quantifiable et soumis au temps et à l’espace (cf. publication 2018 au JIMIS).
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La dynamique de l’Univers
Le déploiement de l’Univers pourrait se faire en homéostasie et/ou par une logique thermo-dynamique… (cf. lien DVD « Le perpétuel présent au cœur du futur »)
La Vie ne serait-elle pas un système ouvert sur la mort, autrement dit ouvert sur un registre hors du temps et de l’espace conventionnel ?
Par une abstraction maximale nous pourrions oser dire que non seulement la conscience enveloppe tout, qu’elle régule la réalité, mais que le réel dans sa nature profonde n’est que conscience.
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Notre espèce possède une fonction utile et nécessaire à sa survie, « la fonction fabulatrice ».
Naissance des Dieux : les divinités féminines
La Vierge Marie ne serait-elle pas la résurgence de la Déesse de la fécondité et de la terre, rien ne peut exister en dehors d’elle, même pas la mort. Marie, comme elle, donnera naissance à un dieu mâle sans l’intermédiaire d’un principe masculin.
Même si le taureau est déjà admiré à l’époque paléolithique, c’est la Grande déesse terre qui lui donnera naissance en tant que Dieu à l’époque du néolithique, dans la région de Catal Hüyük vers – 9000 ans av. J-C.
Naissance des Dieux : le Dieu Taureau (les dieux taurins)
Photos http://www.catalhoyuk.com
La Déesse et son fils époux, le Dieu taureau, règneront ensemble au sommet du panthéon. Cependant, à l’âge du Bronze, avec l’avènement des cités-états, les guerres, les armes de bronze forgées par les hautes températures, s’installe la suprématie du Dieu taueau. Les chefs de guerre orneront leurs casques de cornes en fonction de leur pouvoir…
Plus précisément, le mythe de la Grande Déesse cède progressivement la place à celui du Dieu taureau dans le contexte des premiers méttalurgistes.
Comme pour la Déesse, le Dieu taureau se transformera au fil de l’histoire.
Il sera rebaptisé jusqu’à devenir le Christ et/ou un grand dieu du monothéisme masculin. Osons dire que le sacrifice du Christ est également une résurgence du sacrifice du Dieu Taureau de l’époque néolithique.
La fonction du sacrifice :
La Vierge Marie et son fils, un mythe contemporain ?